Massacre sioniste :
Il faut briser le siège et défendre Gaza!
Une
victime du bombardement du camp de réfugiés de Buriej
à Gaza.
(Photo : Yasser
Saymeh/Agence France-Presse)
Pour la défense du peuple palestinien
! Pour un État ouvrier
arabo-hébraïque dans une fédération
socialiste du Proche-Orient !
Bush et Obama soutiennent
les bouchers sionistes – Expulsons l'impérialisme
américain de l’Irak, de l’Afghanistan et du Proche-Orient ! Pour
un parti ouvrier internationaliste!
28
décembre 2008 – Juste avant midi, heure locale, le samedi 27
décembre
l’aviation israélienne a
lancé une attaque massive de
bombardement sur la bande
de Gaza densément peuplée. Plus de 270 Palestiniens1
ont été tués alors que des vagues
d’avions
de combat F-16 et d’hélicoptères Apache fournis par les
États-Unis ont largués
plus de 100 bombes. Quinze autres furent tués lors de la reprise
des frappes
aériennes le dimanche, alors que de l’infanterie et des chars
israéliens ont
été massés à la frontière en vue
d’une éventuelle invasion
terrestre pour réoccuper
la zone où 1,5 million de personnes sont entassées
à l’intérieur de 360 km2,
soit la même superficie et population que la ville de
Montréal.
L’attaque
contre Gaza a déclenché des manifestations dans les
villes de
Cisjordanie, avec plusieurs milliers à Nazareth, tandis que des
centaines de
juifs et arabes de gauche ont marché dans Tel Aviv pour
protester contre
l’agression israélienne. La
police a attaqué la manif et
a arrêté plusieurs manifestants2.
Les
militaires israéliens ont dit qu’ils visaient des installations
du
Hamas, et les bombes ont frappé de nombreux bureaux du
gouvernement dans la
ville de Gaza et dans la ville méridionale de Rafah. Le
mouvement islamique
fondamentaliste Hamas a remporté les élections
palestiniennes en janvier 2006
et a gouverné Gaza en tant que gouvernement élu pendant
la
dernière année et
demie. Bon nombre des morts étaient des agents de police, bien
que de nombreux
civils aient été tués, dont plusieurs enfants,
alors que les élèves venaient de sortir
des écoles pour le déjeuner. Les attaques
sionistes sur les zones du
centre-ville étaient une tuerie de masse
délibérée.
Des gauchistes
protestant à Tel-Aviv contre les attaques sur Gaza, la police
attaque la
manifestation, le 27 décembre 2008. (Photos: Nir
Landau / Activestills)
Le massacre israélien a
été réalisé avec la pleine connaissance et
le feu
vert de ses patrons impérialistes de Washington, ainsi que des
régimes client
des États-Unis comme l’Egypte. La
Maison Blanche a publié
une déclaration accusant
le Hamas d’avoir rompu la trêve avec les attaques à la
roquette. Les quelques
dizaines de roquettes Qassem lancées à partir de la bande
de Gaza étaient en représailles
pour les attaques israéliennes antérieures et n'ont pas
tué une seule personne,
tout en en blessant seulement une poignée. Cependant,
Israël a fermé totalement
la bande de Gaza depuis plus d'une semaine, ne permettant pas
l’entrée de
nourriture, de carburant ou encore des fournitures médicales.
C’est
Israël qui a rompu la trêve dans la soirée du 4
novembre, quand il
est entré dans la bande de Gaza et a attaqué des
combattants du Hamas. Cette
attaque s’est produite juste au moment ou le scrutin se terminait aux
Etats-Unis et était destinée en partie comme message au
président élu démocrate
Barack Obama. Bien que les faucons sionistes militaristes les plus
droitiers en
Israël et aux États-Unis étaient mal à l'aise
avec Obama, il a fait comprendre
très clairement qu’il appuie pleinement l’occupation
depuis plus
de 40 ans par
Israël de la Cisjordanie et de Gaza, tout en justifiant les
attaques
terroristes d’Israël contre le peuple palestinien.
Alors
que les porte-parole israéliens et américains et leurs
médias au
garde-à-vous étiquettent régulièrement le
Hamas comme organisation « terroriste »,
les actions de ce mouvement islamiste conservateur ne peuvent
même pas se
rapprocher des bombardements terroristes routiniers et des attaques
indiscriminées contre la population palestinienne par les
sionistes et leurs
patrons impérialistes. Pendant ce temps, les forces d’occupation
coloniales
américaines tuent des centaines d’Irakiens et d’Afghans par
mois. Le siège de
Gaza par Israël est une tentative de terroriser et d’affamer la
population palestinienne
jusqu’à la soumission, s’apparentant aux « punitions
collectives »
des
Nazis dans l’Europe occupée.
L’Internationalist
Group et la Ligue pour la Quatrième Internationale
condamnent la tuerie de masse israélienne dans la bande de Gaza
et appellent à
l’action de la classe ouvrière internationale dans la
défense de Gaza et du
peuple palestinien, y compris pour briser le siège. Des boycotts
impuissants de
consommateurs de produits israéliens ou d’universitaires
israéliens ne visent
pas les dirigeants sionistes ou leurs bailleurs de fonds
impérialistes, alors
qu’un refus par les travailleurs des transports de décharger des
navires ou des
avions israéliens est le genre d’action qui pourraient envoyer
un message fort
aux dirigeants racistes.
Le
1er mai dernier, les travailleurs des ports aux
États-Unis
ont fermé l’ensemble des 27 ports de la Côte Ouest pour
arrêter la guerre en
Irak et en Afghanistan, tout en exigeant le retrait immédiat des
troupes
américaines de l’ensemble du Moyen-Orient. Si de telles actions
se répétaient,
en particulier en Europe, elles pourrait frapper fort en défense
des masses
palestiniennes assiégées.
Comme
nous l’avons signalé dans un article antérieur
(« Défendons
Gaza! Pour la défaite de la guerre
américano-israélienne contre le peuple
palestinien! » The Internationalist
No. 27, mai-juin 2008), en plus de fournir la machine de guerre
israélienne
avec de l’armement avancé, le Pentagone contrôle
maintenant effectivement les
forces militaires du Fatah, dirigées par le président de
l’Autorité
palestinienne Mahmoud Abbas. En Cisjordanie, les forces paramilitaires
du
Fatah, armées et conseillées par les Etats-Unis,
suppriment ceux qui veulent
s’opposer à l’occupation sioniste. Tout en ne donnant aucun
soutien politique
aux islamistes du Hamas, ou aux divers groupes nationalistes
palestiniens, nous
appelons pour la défaite de la guerre conjointe
Israël/États-Unis/Fatah.
L’Internationalist
Group à la manifestation du 3 janvier 2009 à New York
pour protester contre l’attaque
israélienne sur Gaza. (Photo: The
Internationalist)
La
première tâche aujourd’hui doit être de
défendre le peuple palestinien
contre les occupants et oppresseurs israéliens. Reconnaissant le
droit des
Palestiniens à l’autodétermination et à un
État palestinien, les
internationalistes prolétariens reconnaissent aussi le droit
à l’existence et à
l’autodétermination nationale de la population de langue
hébraïque tout en s’opposant
à un régime ethniquement exclusif et basé sur la
religion tel que l’Israël
sioniste – un État fondé sur la base de voler les terres
des Palestiniens et d’expulser
la population – qui est par nature
oppressif pour la population non juive et les Arabes en particulier.
Les
trotskystes de la Ligue pour la Quatrième Internationale prenons
position pour un État ouvrier arabo-hébraïque dans
une fédération socialiste du
Proche-Orient. Comme nous l’avons écrit plus tôt cette
année :
« Manifestement, notre
appel est aujourd’hui celui d’une infime
minorité, mais comme l’impasse du sionisme, du nationalisme
palestinien et du
fondamentalisme islamique se fait de plus en plus claire, de nombreuses
personnes des deux côtés de la fracture nationale sont en
train de reconnaître
qu’il peut seulement y avoir une résolution harmonieuse des
revendications
concurrentes dans le cadre d’un seul État. Notre point essentiel
est que cet État
est impossible sans une révolution grâce aux efforts
conjoints des travailleurs
arabes palestiniens et de langue hébraïque. Il faudra que
les Israéliens
eux-mêmes règlent leur compte aux bouchers sionistes qui
ont terrorisé la
population palestinienne, tandis que les Palestiniens doivent se
débarrasser de
l’emprise des islamistes qui relèguent les femmes au statut de
biens meubles et
d’esclaves domestiques.
« Pour atteindre cet
objectif, il faut créer un parti trotskyste dans
l’ensemble de la Palestine, dans le cadre de la lutte pour reforger la
Quatrième Internationale de Léon Trotsky. Aux
États-Unis, il est nécessaire de
construire un parti ouvrier révolutionnaire dans la lutte
à la fois contre les
Républicains et les Démocrates. Aujourd’hui, non
seulement Hillary Clinton est
dans le camp des partisans des sionistes, mais c’est aussi le cas pour
Barack
Obama, et la victoire de l’un ou l’autre dans les élections
présidentielles
américaines est de mauvais augure pour le peuple palestinien. La
lutte pour
rendre justice aux millions de Palestiniens qui languissent sous le
talon de
fer de l’occupation sioniste, et qui ont combattu
héroïquement contre un
adversaire écrasant, ne peut que faire partie d’une lutte plus
large pour
vaincre l’occupation impérialiste américaine de l’Irak et
l’Afghanistan. » ■