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N° 5, mai 2004  

Présidentielles truquées
et résistance ouvrière à l’offensive capitaliste

Algérie : Contre tous les clans bourgeois – forger un parti ouvrier révolutionnaire !

Émeutes contre la police à Béjaïa, le 31 mars.  
Policiers anti-émeutes à Tizi Ouzou, chef-lieu de la Kabylie, le 31 mars.
(Photo: Nabil/AP)

I.    La farce électorale

A l’approche des élections présidentielles quinquennales du 8 avril, le chef d’Etat algérien Abdelaziz Bouteflika menait campagne pour sa réélection en Kabylie, région minoritaire en révolte et ensanglantée par la répression du printemps 2001. Lundi 30 mars, le président sortant est hué à Béjaïa, ville occupée par les flics anti-émeutes. Des centaines de personnes scandent les mots d’ordre « Bouteflika assassin ! » et « Ulac smah ulac ! » (pas de pardon). Après un meeting clairsemé, devant un public limité à ceux qui sont munis d’un carton d’invitation, le cortège présidentiel quitte les lieux « en trombe », selon Le Matin (31 mars). « C’est un bourreau qui vient de faire campagne devant ses victimes. Nous n’allons pas nous taire », dit un membre du Mouvement des citoyens. Une grève générale et un rassemblement sont appelés pour le lendemain à Tizi Ouzou, chef-lieu de la région berbère.

Mardi 31, à Tizi, une réception encore plus « chaude », et pas du tout chaleureuse, est réservée au président-candidat. La présence du chef d’Etat haï, les mains couvertes du sang des 125 martyrs du « printemps noir » kabyle, provoque une semi-insurrection, avec une centaine d’arrestations et des dizaines de blessés par les « forces de l’ordre ». La ville des Genêts ressemble à une caserne de police, commente un journaliste, avec un dispositif de plus de 4 000 gendarmes et CNS en uniforme, et quelque 800 autres en civil. A la suite d’un face-à-face tendu et un bref corps à corps, l’émeute éclate : les manifestants répondent aux bombes lacrymogènes des policiers avec des jets de pierres. Après s’être frayé une voie à l’aide de camions chasse-neige, Bouteflika prononce un discours curieux devant les notables invités. « Lynchez-moi, lynchez-moi », aurait-il lâché à l’adresse des révoltés, se vantant d’être l’homme de la « réconciliation nationale ». Puis, il quitte la salle par la porte de secours et s’enfuit de la ville sous une pluie de pierres, comme il l’avait déjà fait en 1999. 

Les présidentielles algériennes se déroulent dans un contexte international et régional explosif. En Irak, où l’invasion impérialiste d’il y a un an a causé au moins 15 000 morts, un soulèvement a éclaté contre l’occupation coloniale. Dans toutes les zones méridionales et centrales du pays mésopotamien, les « vainqueurs » triomphalistes d’hier se trouvent sous le feu des insurgés, musulmans sunnites et chiites à la fois. En même temps, les militaristes sionistes commettent des assassinats chaque fois plus provocateurs dans l’espoir de briser la deuxième intifada (insurrection) palestinienne qui dure depuis septembre 2000. Au Maghreb, en mai 2003, les islamistes salafistes lançaient la sanglante attaque à la bombe de Casablanca, ciblant des institutions juives et des endroits fréquentés par des Européens ; ils sont impliqués dans le récent attentat ferroviaire de Madrid, dont les victimes (plus de 190 tués) ont été surtout des travailleurs espagnols et immigrés. Alors, pour les « décideurs » à Alger et leurs patrons impérialistes, l’enjeu principal de ces élections est de maintenir la « stabilité » du pays maghrébin, c’est-à-dire de sauvegarder les conditions de l’exploitation de ses richesses… et de ses travailleurs. 

Le régime et les médias bourgeois se réjouissent du retour sinon de la paix du moins du « calme » en Algérie. Ils ont proclamé la défaite des intégristes islamiques armés dans une guerre civile qui, en  dix ans, a coûté la vie à quelque 150 000 personnes. Les 900 morts de 2003, victimes des attaques islamistes et plus encore des « forces de l’ordre », ne comptent pas. Le régime et ses laudateurs ont déclaré éteintes les flammes du soulèvement au printemps 2001 des jeunes (et de milliers d’adultes) kabyles contre la hogra (l’humiliation) et la mal-vie. Mais l’Algérie reste une poudrière. Lors des inondations de novembre 2001 et le millier de morts qui en a résulté, « Boutef » a été chassé de Bab el Oued, à Alger, aux cris de « Gouvernement assassin ! » Un an et demi plus tard, lors du tremblement de terre de mai 2003 en Kabylie, dans lequel ont péri jusqu’à trois mille personnes, le gouvernement a démontré son mépris total pour les sinistrés, qui ont hurlé contre le président quand il s’est présenté à Boumerdes. 

Comme un incendie de puits de pétrole que l’on prétend maîtriser en le confinant dans le sous-sol, la révolte contre le chômage, la pauvreté et la privatisation, contre l’arbitraire bureaucratique et la violence policière d’un pouvoir suffisant et meurtrier, continue de façon souterraine et peut éclater au grand jour à tout moment. Pour l’instant, il y a la distraction d’une élection présidentielle entre candidats qui représentent les différentes fractions du régime semi-bonapartiste axé sur l’armée. Le principal concurrent du président Bouteflika est son ancien premier ministre Ali Benflis, suivi par Saïd Sadi du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie), parti qui avait des ministres dans le premier gouvernement de Bouteflika jusqu’au printemps noir de 2001 quand ils ont dû démissioner pour se sauver du mépris de la population. Mais après demain, soit que le chef de la bureaucratie bourgeoise l’emporte avec une « victoire » écrasante et bidon, soit que l’appui à ses rivaux est tel qu’il y a un deuxième tour des présidentielles, les luttes sociales feront éruption de nouveau. Il faut surtout forger un parti ouvrier révolutionnaire pour mener à bien la lutte de classe contre la bourgeoisie.

Abdelaziz Bouteflika Le bourreau Abdelaziz Bouteflika, affameur des travailleurs algériens à faveur du FMI, réprimeur en chef des kabyles.
(Photo :  Nabil/AP)

Dans la campagne électorale, Bouteflika se présente comme le réconciliateur et vante sa loi de « concorde civile » de janvier 2000 qui a fait « descendre » du maquis quelques milliers de combattants de l’AIS (Armée islamique du salut), le bras militaire du Front islamique du salut (FIS). En réalité, il a cherché à « réconcilier » le militarisme et l’islamisme. Les islamistes « modérés » du MSP (Mouvement de la société pour la paix) sont présents dans le conseil des ministres et donnent leur aval à la campagne de réélection. Dans le meeting de clôture de Bouteflika, il y avait une présence notable de femmes voilées à la tribune pour souligner ce soutien. Le président s’est érigé aussi en champion de l’austérité et de la privatisation à outrance. Bouteflika est le favori du Fonds monétaire international pour avoir fait de l’Algérie, avec sa richesse pétrolière, un pays qui a, en même temps, des réserves de milliards de devises et des millions de chômeurs (beaucoup plus que le chiffre officiel de 30 pour cent de la main-d’œuvre). Il jouit du soutien tant de l’impérialisme français, qui s’est concrétisé il y a un an dans la visite de son homologue Chirac, que des Américains, qui sont à la recherche de bases navales dans le cadre de leur projet pour un « Grand Moyen-Orient ». 

Bouteflika s’accroche au pouvoir avec l’appui du « parti » des adeptes du président, le RND (Rassemblement national démocratique), équivalent de l’Union de la majorité présidentielle (UMP) chiraquienne en France. Mais il se voit menacé par la candidature de Benflis, du Front de libération nationale (FLN). Tous les deux sont issus de l’ancien parti unique, mais aujourd’hui le FLN est obligé par la répression de Bouteflika de tenir des congrès clandestins ! (Le congrès extraordinaire du FLN pour formaliser la candidature de Benflis fut interdit mais finalement s’est tenu début octobre ; ensuite, les tribunaux lui ont interdit d’utiliser le sigle ou les symboles du parti.) Benflis propose tout au plus une austérité « en douceur ». Mais s’il existe dans la bourgeoisie algérienne un consensus sur la nécessité de saigner à blanc les masses pour le compte des impérialistes, Benflis se présente en porte-parole des secteurs militaires qui dominent les industries nationalisées et qui voient leurs prébendes menacées par les plans de privatisation de Bouteflika. 

Les calamités en série qu’a subies l’Algérie ces derniers temps (inondations, tremblements de terre, écrasement d’un avion d’Air Algérie, explosion dans le port de Skikda, krach de l’empire financier Khalifa…) ont renforcé chez certains le sentiment d’une fatalité qui s’acharnerait sur eux et leur pays. Or, derrière les catastrophes « naturelles » il y a des crimes du régime capitaliste (blocage du système d’égouts comme tactique anti-maquisard, construction de bâtiments de  mauvaise qualité par des entrepreneurs privés, négligence de l’entretien en vue de la privatisation, etc.).  Mais néanmoins, cela a nourri un certain regain de l’islamisme. Les militaires harcèlent les maquisards de l’ancien GIA (Groupe islamique armé) et de son successeur, le GSPC (Groupe salafiste de prédication et de combat). Mais ils tolèrent un candidat islamiste comme Abdallah Djaballah d’El Islah (Mouvement de réforme nationale), qui connaît parfaitement les règles du jeu : dans ses discours, il attaque durement le président Bouteflika, mais jamais l’armée. Le porte-parole du FIS (dissous) en exil, Rabah Kébir, appelle à soutenir Bouteflika.

La lutte contre l’islamisme reste à l’ordre du jour, mais il faut la mener sur la base d’un programme révolutionnaire, socialiste, et pas simplement « démocratique », si l’on veut vraiment en finir avec ce fléau et non faire le jeu du pouvoir. Les « républicains » et les « éradicateurs » comme le RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) de Saïd Sadi cherchent à canaliser le rejet que suscite le barbarisme intégriste dans un soutien aux militaires non moins sanglants, toujours prêts à s’arranger avec les islamistes pour mater les opprimés et assassiner les militants de gauche. La lutte contre la réaction religieuse est une tâche qui incombe à la classe ouvrière mobilisée pour ses propres intérêts de classe, indépendamment de toute force bourgeoise. Et une de ses tâches prioritaires est aussi la lutte pour l’abrogation de l’infâme Code de la famille, qui relègue les femmes dans un statut de mineures permanentes. La lutte pour l’émancipation des femmes, contre le voile et pour l’avortement libre et gratuit en particulier, est stratégique pour le prolétariat algérien.

Lors de la préparation des présidentielles, il y a eu toute une panoplie de mesures arbitraires et répressives dirigées contre l’opposition (attroupements mobilisés pour semer la zizanie et empêcher des meetings, saccages et incendies de permanences des partis, tabassages de militants par des nervis et des policiers). Dans une grande partie du pays, il y aura sans doutes un taux d’abstention élevé dû à la conviction que tout est joué depuis le début ; dans d’autres régions, la machinerie administrative fonctionnera avec une perfection exceptionnelle pour ramasser les votes en faveur du candidat officiel. Mais, dans la Kabylie, il y a une campagne vigoureuse pour boycotter le scrutin. Les âarouchs (ou âarchs, conseils de village) qui ont été les centres de la révolte du « printemps noir » ont appelé au boycottage, comme l’a fait aussi le Front des forces socialistes (FFS) de Aït Hocine Ahmed. Par contre, d’autres secteurs du « Mouvement des citoyens » ont appelé à voter en solidarité berbère soit pour Benflis, un chaouïs (berbère de l’Aurès), soit pour Sadi, dont le parti (le RCD) est ancré en Kabylie. 

Le boycott actif, qui cherche à empêcher le déroulement d’un scrutin bidon, peut être un moyen de combat militant dans une situation de lutte généralisée. Mais, dans ce cas-ci, il faut signaler que parmi ceux qui appellent au boycott, beaucoup (pas tous) ont participé auparavant aux tentatives de « dialogue » avec le premier ministre Ahmed Ouyahia. Ils sont entrés dans le jeu de Bouteflika, qui cherche à casser le mouvement de protestation avec des concessions formelles sur l’officialisation du tamazight (la langue berbère) et qui parle vaguement d’une « révision » du Code de la famille.  De ce cas particulier, le boycott est plutôt une mesure de marchandage : le dialogue ayant échoué, ils veulent « punir » le gouvernement. En tout cas, aussi pour les jeunes qui se cantonnent dans des rêves d’autonomie berbère, et dont le Mouvement pour l’autonomie kabyle (MAK) se veut le porte-parole, cette tactique s’inscrit dans une optique de politique de pression bourgeoise. Pour les révolutionnaires communistes, par contre, notre refus par principe de voter pour toute formation bourgeoise fait partie d’une lutte pour construire un vrai parti ouvrier communiste. 

Parmi les six candidats à la présidence algérienne, il y a aussi Louisa Hanoune, dirigeante du Parti des travailleurs (PT), décrit de coutume comme « trotskyste ». Le PT algérien, affilié au courant pseudo-trotskyste dirigé par Pierre Lambert du PT français, a pu faire élire 21 députés à l’Assemblée populaire nationale (APN) en 2002. Mais loin d’être une poussée à gauche marquée, les votes pour le PT représentaient un appui à la politique de Bouteflika de « réconciliation nationale ». Le trotskysme authentique se base sur le programme internationaliste de la révolution permanente, qui insiste qu’à l’ère impérialiste, pour obtenir et achever les conquêtes démocratiques élémentaires, il faut la prise du pouvoir par le prolétariat - une révolution ouvrière avec l’appui de la paysannerie pauvre, qui passera d’emblée aux mesures de caractère socialiste et à l’extension internationale de la révolution. Hanoune, par contre, participait dans les négociations de Sant’Egidio (1995) et signait une plate-forme commune avec le FLN, le Ennahda (parti islamiste « modéré »), Aït Ahmed du FFS et Kebir du FIS !

En dépit de son nom, le PT réformiste dépend entièrement du régime de Bouteflika, ses sièges à l’APN sont un gage de son obéissance à la ligne gouvernementale. Le 29 mars,  Hanoune a été chahutée par de jeunes partisans des âarouchs lors de son meeting de campagne à Tizi Ouzou. Néanmoins, le vernis de son discours en faveur des travailleurs pourrait lui gagner une partie des votes des masses appauvries. Mais ce serait en faveur d’un projet politique de collaboration de classes avec les pires ennemis des travailleurs et des femmes, avec les privatiseurs du « libre marché » qui veulent affamer la population algérienne, un projet politique de « réconciliation » et d’union nationale avec les bourreaux anticommunistes qui ont tué des centaines de femmes qui ne portaient pas la voile, de syndicalistes et militants de gauche. La Ligue pour la Quatrième Internationale, qui lutte pour la continuité de la politique de Trotsky, dit jamais à cette trahison aux principes bolcheviques.

Une deuxième formation pseudo-trotskyste algérienne, le Parti socialiste des travailleurs (PST), a joué un rôle de protagoniste dans les luttes en Kabylie, au niveau syndical (où il a une influence chez les professeurs) et dans le mouvement amazigh (berbériste). Le PST, qui « sympathise » avec le Secrétariat unifié (S.U.) de feu Ernest Mandel, insiste sur l’acceptation complète de la  « Plate-forme d’El Kseur », le programme du mouvement citoyen dont il est l’un des auteurs. En réalité, l’adoption de la Plate-forme en 2001 marquait la reprise en main des révoltés par les notables kabyles, y compris les partis bourgeois du FFS et du RCD, qui avaient été fortement discrédités par leur collaboration avec le pouvoir. Cette emprise des forces rétrogrades fut soulignée par l’élimination de la clause du projet qui demandait l’abrogation de la Code de la famille ! De là aux interminables discussions des âarouchs avec le gouvernement sur l’amnistie et la reconnaissance du tamazight, il n’y a qu’un pas. 

Sans le renversement du pouvoir central bourgeois de l’arabisation forcée (ce qui impliquera une lutte commune des masses opprimées arabophones et berbérophones contre l’Etat bourgeois et pour un gouvernement ouvrier et paysan), il n’y aura jamais de garanties sérieuses pour les droits linguistiques ou culturels berbères ni pour les populations minoritaires du Sud. Nous avons souligné lors de la révolte kabyle de 2001 qu’en dépit des grèves de protestation, la puissance de la classe ouvrière a été noyée dans la masse des villageois et « citoyens », en bonne partie à cause du PST. Contrairement aux pseudo-trotskystes d’obédience mandélienne ou lambertiste, la Ligue pour la Quatrième Internationale lutte contre le régionalisme berbère et le nationalisme arabe, deux variantes d’une politique suiviste bourgeoise, et pour l’internationalisme prolétarien révolutionnaire. Comme nous avons écrit il y a presque trois ans :

« Pour éviter que l’issue de cette rébellion soit le renforcement du berbérisme ou la résignation face à la dictature, ou encore que la réaction islamique prenne pied en Kabylie, il faut lutter pour une direction prolétarienne, communiste et internationaliste, sans laquelle la révolte sera canalisée forcément dans les labyrinthes de la politique bourgeoisie ».
– « Algérie : Kabylie en révolte », L’Internationaliste n° 1, juin 2001

Aujourd’hui, dans la jeunesse kabyle, c’est plutôt l’amertume et le désespoir qui dominent, surtout du fait de la faillite de leur projet politique. Néanmoins, la lutte des classes continue, et les divisions au sein de la bourgeoisie sont exacerbées par la peur d’une nouvelle explosion sociale. Depuis plus d’un an, il y a une série de luttes des diverses catégories des travailleurs, des grèves, manifestations, émeutes qui expriment un mécontentement et une contestation généralisée sur le front social. Alors que l’approche des élections présidentielles attise les querelles au sein de la bourgeoisie, les mouvements ouvriers de grève continuent à éclater. Pour prendre seulement la première quinzaine de mars :

1er mars : Les travailleurs de la SNTA (tabacs et allumettes) poursuivent un mouvement de grève illimitée.

4 mars : 700 travailleurs de la commune de Béjaïa observent une journée de grève.

5 mars : Quatrième jour de grève des dockers occasionnels de Skikda qui réclament des contrats à durée indéterminée.

7 mars : Les journaliers du port de Skikda poursuivent leur mouvement de protestation alors que les travailleurs de l’EMAG (eau minérale) dans la wilaya de Tizi Ouzou font un sit-in pour dénoncer la politique de privatisation et de bradage de l’entreprise.

8 mars : Sit-in des travailleurs du syndicat intercommunal des travaux d’El Eulma (Sétif).

9 mars : Les travailleurs syndicalisés de l’ENIE (électronique) de Sidi Bel Abbes font grève contre les licenciements abusifs.

15 mars : Les travailleurs de l’ENPC (plastiques et caoutchoucs) débrayent pour exiger le paiement de trois mois de salaire.

Ce dont toutes ces luttes ouvrières ont besoin, c’est d’une direction révolutionnaire qui sache lutter contre toutes les fractions de la bourgeoisie. Les enjeux des présidentielles touchent à la survie du régime. Mais, alors que les réformistes du PST appellent à « reconquérir nos espaces démocratiques et les étendre », au-delà de leurs plaidoyers pour « la construction d’un vaste mouvement politique démocratique antilibéral » et même « anticapitaliste » (déclaration du PST dans El Khatwa, novembre 2003), les véritables trotskystes soulignent l’urgence de dépasser cette politique « démocratique » trompeuse et de construire un parti ouvrier révolutionnaire, qui remplacera la lutte des clans bourgeois par la lutte de classe contre la bourgeoisie.

Prochaine partie : II. Nouvelles luttes ouvrières

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